La pandémie dû au Covid-19 a eu un impact sur toute la société, que ce soit d’un point de vue sanitaire, social ou encore économique. Elle a mis à mal les centres-villes des agglomérations. Certains sont même totalement désertés.
À Montréal
Comme le précisait Jean-François Grenier, directeur senior au Groupe Altus lors des rencontres virtuelles de l’organisme Vivre en Ville, le centre-ville de Montréal a 20% des emplois de la région métropolitaine de recensement de Montréal. Or, encore aujourd’hui avec la fermeture des bureaux et le télétravail ainsi que les restrictions de touristiques, il est compliqué de continuer à faire vivre le centre-ville.
Récemment, avec les réouvertures des commerces, on remarque un retour des consommateurs dans les magasins. Les transports en commun amenant également en centre-ville sont plus remplis.
De plus, afin de ramener des visiteurs et de le rendre plus attrayant, la ville de Montréal met en place différents aménagements.
Cet hiver par exemple, a été mis en place l’expérience de Luminothérapie, un parcours lumineux en plein air dans le Quartier des spectacles. Découvrez des œuvres interactives, sonores et contemplatives pour les petits comme pour les grands. Vous avez jusqu’au 28 mars pour en profiter.
Il reste tout de même le problème des bureaux vides.
L’avenir des tours de bureaux.
Au jour d’aujourd’hui, le taux d’inoccupation des tours de bureaux dans le centre-ville de Montréal est le deuxième du pays avec 12,8% d’inoccupation derrière Calgary avec 27% et devant Toronto et Vancouver qui ont respectivement des taux d’inoccupation de 11,8% et 9,5%.
Elles sont vides et en vue de la situation actuelle et des nombreux sondages effectués auprès de travailleurs si celles-ci verront un jour les employés revenir.
L’effet télétravail
Selon Statistique Canada et un rapport datant de juin 2020, 40% des canadiens occupent en emploi qui peut se faire depuis la maison. De plus, nombres d’entre eux souhaitent pouvoir continuer cette pratique ou du moins mettre en place un mode hybride, lorsque les choses se seront améliorées.
Habiter le centre-ville
Aujourd’hui encore, le taux de vacances des locations d’appartement en centre-ville est important. Il est passé de 3,1% en octobre 2019 à 12,3% en octobre 2020 selon le rapport du projet piloté par l’Institut de Développement Urbain (IDU) et Montréal centre-ville.
Cela s’explique notamment par l’exode des étudiants des grandes universités comme McGill ou encore, des flux d’immigration temporaire interrompus et des baisses de locations de type Airbnb.
Le centre-ville reste tout de même la destination de choix pour près de 20% des personnes qui vivent ailleurs qu’en ville.
Et le futur ?
Pour de nombreux spécialistes, le centre-ville réussira à rebondir avec le temps.
L’ouverture prévue, l’année prochaine d’une partie du nouveau système de tramway du REM, de la rive sud au centre-ville, permettra de faire revenir certaines personnes.
Cependant, il sera surement nécessaire de repenser certaines choses comme plus de garderies, d’écoles primaires et secondaires dans cet espace, afin d’attirer les familles.