Pourquoi l’immobilier chute-t-il rapidement comme dans certains pays européens ?
Dans cet article, découvrez pourquoi l'immobilier chute rapidement comme dans certains pays européens et ce qui cause cette chute des prix.
Ce n’est certes pas une situation propre à l’Europe mais actuellement, la plupart des pays connaissent une instabilité sur les prix de l’immobilier longtemps orientés vers la hausse. S’il est vrai que la pandémie de Covid-19 a eu des répercussions limitées sur le prix de la pierre, l’on a toutefois noté, une certaine frénésie d’achats de logements situées au voisinage de grands centres urbains ou en bordure de mer dès la fin du confinement. Quelles sont donc les causes de la chute des prix sur le marché de l’immobilier en Europe ?
Les prix baissent après environ vingt ans de hausse continuelle
Il y a juste quelques années, des réglementations jugées contraignantes ont entraîné une hausse des prix (inflation) de l’immobilier dans les grandes métropoles, ce qui a conduit à un déplacement des populations vers les côtes. Aux prises avec la crise des subprimes, certains pays à l’instar de l’Espagne ont connu une chute importante des prix, cependant cela a été temporaire.
D’un autre côté, la pandémie de Covid-19, a été impliquée dans un important mouvement d’appréciation des biens immobiliers qui sont alors devenus hors de portée pour plusieurs ménages européens qui aspirent à des logements plus grands, en zone côtière ou dans de grandes métropoles. À titre d’illustration selon The Economist, la hausse des prix (inflation) entre 2019 et 2022 est estimée à 40 % aux Pays-Bas, à 38% en Nouvelle Zélande, à 32 % en Suède, à 28 % en Allemagne et à 17 % en France. Cette hausse n’est malheureusement pas en adéquation avec le pouvoir d’achat des populations.
Des taux d’intérêt revus à la hausse
Au sein du marché de l’immobilier la moindre évolution des taux d’intérêt est perceptible. Des taux d’intérêt bas favorisent la hausse générale du prix de logements ; ceci en facilitant le crédit et une relative amélioration du rendement des biens immobiliers. Ainsi, le faible rendement des obligations a motivé les investisseurs à miser sur les actions et l’immobilier.
Dès lors, les taux des crédits immobiliers ont franchi la barre des 7 % en Nouvelle-Zélande, pour la première fois en huit ans.
Des prix relativement en hausse : cas de la France
À l’hexagone, le marché immobilier a connu un certain relâchement mais la tendance reste toujours orientée vers la hausse. On est en effet passé d’une hausse de l’ordre de +8,2 % en avril à +7,1 % en septembre. La hausse globale en 1 an a atteint +9,2 % sur le logement en général. Le nombre de transactions annuelles depuis septembre 2021 a chuté, mais reste supérieur au million.
On pense ainsi que les conditions de plus en plus rudes sur le marché en ce qui concerne l’octroi de prêts sera perceptible très prochainement car actuellement, la production de crédits est en hausse mais va connaitre une chute de près de 33 % selon l’Observatoire Crédit logement. D’après d’autres prédictions, l’année 2023 actuellement en cours, sera marquée par une baisse des transactions en dessous d’1 million. On estime d’ailleurs que la baisse des prix des logements en 2023 atteindra 10 à 20 % par rapport aux augmentations relevées en 2022.
Crise immobilière dans certains pays : risque réel ou polémique ?
Environ 2 millions de ménages au Royaume-Uni, soit un quart de ceux qui ont un prêt hypothécaire, subissent le poids des remboursements avec des intérêts plus élevés pouvant représenter environ 10 % du revenu de leur ménage à l’horizon 2025. La tendance n’est pas très différente aux Pays-Bas où les propriétaires payant au-delà du quart de leur revenu en faveur du prêt immobilier qui ira de 12 % à 26 % en fonction de l’augmentation des taux d’intérêt. Si certains propriétaires ont une faible épargne financière, alors ils sont les plus exposés à cette inflation. Cette augmentation des coûts baisse le pouvoir d’achat des ménages, qui seront dans l’obligation de vendre leur logement ; une situation qui accélère la baisse des prix.
En conclusion, le marché de l’immobilier a vécu une hausse des prix (inflation) en inadéquation avec le niveau de revenus des populations européennes. Cette situation, en plus des contraintes liées aux taux d’intérêts renverse actuellement la tendance avec une chute des prix sur le marché de l’immobilier observée dans plusieurs pays.