Au Canada, beaucoup de personnes souhaiteraient investir dans les biens immobiliers à l’étranger. Que ce soit pour une résidence secondaire ou pour changer de vie, investir au-delà des frontières présente de nombreux avantages. Cependant, effectuer une transaction immobilière à l’étranger requiert une certaine compétence de l’ordre juridique et financière également. Souvent, cela nécessite une expertise à travers l’intervention de professionnels pour éviter les différents pièges. Néanmoins, investir à l’international implique la capacité à s’exposer à tous les risques. L’essentiel est de tenir compte de tous les aspects liés à votre investissement.
Établir le budget nécessaire pour l’achat immobilier
Comme tout investissement en immobilier, vous devez déterminer votre budget en établissant une fourchette de prix. Cela inclut les taxes foncières, les remboursements mensuels et aussi l’assurance habitation. Dans le cas d’un emprunt, les établissements bancaires canadiens sont plutôt réticents pour financer un projet à l’étranger. En effet, le marché immobilier ainsi que les prix pratiqués pour chaque pays sont différents. Mais il reste des possibilités d’effectuer un crédit au Canada en prenant une hypothèque d’un bien déjà remboursé auprès de la banque canadienne Ainsi, il est recommandé d’effectuer une demande de crédit dans le pays où vous souhaitez investir. Cela nécessite toutefois un apport conséquent moyennant 30% à 90% du prix du bien immobilier. D’autre part, certaines banques canadiennes disposent d’une filiale à l’étranger. Dans ce contexte, il est nécessaire d’ouvrir un compte bancaire dans le pays concerné pour pouvoir convertir celui-ci en devises étrangères.
Choisir l’emplacement idéal
L’emplacement est la pierre angulaire d’un investissement en immobilier. Il doit ainsi correspondre à vos besoins. Autrement dit, l’emplacement a un impact considérable sur votre projet d’investissement. S’il s’agit d’un investissement à rendement locatif, le bien immobilier peut être placé dans les centres-villes ou dans les marchés à forte croissance. Aussi, la fréquentation touristique et la dynamique économique impactent sur votre bien locatif. En général, ces facteurs sont susceptibles d’attirer plus de locataires. Pour un bien résidentiel, vous pouvez choisir un endroit à proximité d’un aéroport ou de la ville pour faciliter l’accès. En outre, certains pays sont soumis à des règles pour les non-résidents. Par exemple, à Hong-Kong, une surtaxe allant jusqu’à 15% est soumise aux non-résidents dans le cas d’un achat immobilier.
Prendre en charge les formalités administratives, juridiques et fiscales
Investir dans l’immobilier reste toujours complexe, surtout au niveau administratif. Mais avant d’entamer votre déménagement, vous devez procéder aux diverses formalités administratives comme le changement d’adresse auprès des autorités locales. En effet, chaque pays applique ses propres formalités comme la signature d’un avant-contrat. À titre d’exemple, au Portugal, l’acquisition du bien peut aller de trois à quatre semaines. Ou encore, en Angleterre, la signature d’un avant-contrat ne prévoit aucun droit de rétractation ni un délai de réflexion. Au niveau de la fiscalité, le coût peut être différent dans chaque pays. Il est donc important de vous renseigner sur leurs règles afin d’anticiper les éventuels blocages. Vous devez vous renseigner sur les conventions fiscales ayant été signées entre la France et le pays à investir pour vous protéger d’une double imposition. En principe, vous êtes soumis à une imposition sur vos revenus fonciers si le pays retenu détient un accord fiscal avec les pays européens. D’autre part, vous devez vous informer sur le droit de propriété. Par exemple, en Thaïlande, les étrangers doivent signer un bail emphytéotique pour une durée de 30 ans destiné à un achat d’une parcelle de terrain.
S’entourer de professionnels qualifiés
Partout comme au Canada, il existe des professionnels qualifiés pour vous accompagner dans votre projet d’investissement. Vous pouvez vous rapprocher de votre notaire afin de vous orienter vers ses confrères spécialisés à l’étranger. Ils vous conseilleront sur le prix du marché par exemple. À défaut d’un notaire, faites des recherches sur des agences immobilières en ligne. Un agent immobilier possède l’expertise nécessaire pour vous fournir les informations essentielles sur le prix en vous présentant des offres comparatives. Au niveau juridique, un notaire reste votre meilleur allié pour maîtriser les procédures locales du pays. Aussi, il pourra vous présenter ses réseaux professionnels pour vous assister dans votre projet : des entrepreneurs, des assureurs, des banquiers ou encore un gestionnaire pour votre patrimoine. Dans le cas où vous désireriez vous installer dans un pays qui parle une langue étrangère, vous pouvez vous faire accompagner d’un interprète. Celui-ci est important lors de la signature de votre bail.